22.05.2025 09:17
Nuance à apporter sur la question de la suppression du pool
Neue Begründung:
Durant l’année 2024, les équipes de terrain se sont énormément investies pour la mise en œuvre de la nouvelle loi (LASLP) au 1er janvier 2025. Tout ce travail intense n’a pas été reconnu. Au contraire, lorscontraire, lors de la réouverture de l’institution après la fermeture hivernale le 6 janvier 2025, les collaborateurs ont découvert via l’intranet la décision unilatérale de la direction de supprimer le télétravail pour une grande partie des corps de métier. Cette décision, appliquée de manière immédiate pour certains services, a été prise alors que des discussions étaient encore en cours avec la commission du personnel. Aucun courriel officiel n’a été envoyé, et aucune annonce claire n’a accompagné cette mesure, ce qui témoigne d’un profond déficit de communication . Cette décision a entraîné une réaction massive du personnel : une pétition interne a recueilli plus de 500 signatures. Pourtant, cette forte mobilisation du personnel n’a reçu aucune considération de la part de la direction générale. Si la question du télétravail peut sembler secondaire, elle a en réalité mis en lumière un mal-être généralisé et des tensions profondes au sein de l’institution.
Il est utile de rappeler que l’Hospice général promeut un climat de travail permettant d’associer vie privée et vie professionnelle, ce qui a été mis à mal par plusieurs facteurs, notamment l’arrêt du télétravail, mais aussi un contrôle rigide des horaires effectués par les collaborateurs malgré la promesse de “vraies solutions pour favoriser un équilibre vie professionnelle-vie privée” figurant actuellement dans les offres d’emploi. Cette verticalité managériale touche l’ensemble des collaborateur·rice·s qui s’interrogent sur leur rôle et sur leur capacité future à intervenir efficacement auprès de populations vulnérables, dans le contexte d’un projet de centralisation de l’aide sociale. La potentielle suppression du pool ASOC et la mise en place du dispositif TSP accroissent encore cette insécurité professionnelle.
Les conditions de travail se sont également fortement dégradées :
- Des lieux de travail inadaptés au suivi social (espaces sans fenêtres, peu confidentiels, nombre insuffisant de bureaux d’entretien, et éloignés des points centraux de la ville de Genève dans le cas de l’AMIG).
- Des propositions de réorganisation engendrant des séparations d’équipes pour pallier au manque de postes de travail, menaçant la cohésion et le bon fonctionnement des unités.
- Une absence de communication claire sur le périmètre d’intervention des GFA.
- Une suroccupation des lieux de travail et une mobilité rendue plus difficile par l’arrêt du télétravail.
Par ailleurs, l’Hospice général a lancé fin 2024 une vaste campagne de promotion de recours à l’aide sociale, sans prévoir les moyens humains nécessaires pour répondre à la hausse des demandes. Le nombre de travailleurs sociaux reste dramatiquement insuffisant. De plus, dans certaines unités, comme le service permis S (SAIS), une majorité d’usagers n’a toujours pas de référent attitré. Cela laisse des milliers de personnes en situation de précarité, réfugiées et victimes d’un conflit d’actualité, sans accompagnement adapté. Il a fallu attendre trois ans pour que la direction accepte d’envisager des engagements supplémentaires.
Nous restons engagé·e·s dans notre mission, mais exigeons d’être respecté·e·s, écouté·e·s et reconnu·e·s dans notre rôle. Le bon fonctionnement de l’institution repose sur un personnel impliqué, soutenu et en bonne santé.
Signatures au moment de la modification 140