Petition is addressed to: Grand Conseil

Un métier essentiel, des conditions inacceptables : il est temps d’agir !
Pourquoi cette pétition ?
 
La psychomotricité est une profession de première ligne dans la prévention, le dépistage et l’accompagnement des troubles du développement, ou liés à un événement de vie tel qu’une maladie ou un accident : motricité, tonus, coordination, repérage dans l’espace et le temps, régulation des émotions, interactions sociales... Ces troubles affectent profondément les aspects clés de la vie quotidienne, tels que le graphisme, la motricité, les apprentissages scolaires, les interactions sociales ou la communication.
 
Aujourd’hui, dans le canton de Genève, des centaines d’enfants, de familles et d’adultes attendent des mois, parfois plus d’une année, pour bénéficier d’un accompagnement en psychomotricité. Cette situation est alarmante : les troubles se renforcent, les souffrances s’amplifient, et les interventions arrivent souvent trop tard.
 
Agir tôt, c’est prévenir durablement !
 
Or, les conditions de travail et de rémunération des thérapeutes en psychomotricité ne reflètent ni l’importance de leur mission, ni le niveau de responsabilité qu’ils·elles assument.
 
Cette pétition vise à ce que la psychomotricité soit pleinement reconnue comme un pilier de la santé publique, et que des moyens concrets lui soient accordés à la hauteur de son impact. Nous demandons aux autorités politiques une revalorisation urgente de la profession, afin de garantir une qualité et un accès équitable aux soins essentiels pour la population : bébés, enfants, adolescents, adultes et seniors.

Une situation inacceptable :

• Des délais d'attente pénalisants pour les bébés, enfants, adolescents et adultes en besoin
• Des tarifs bloqués depuis 16 ans : manque cruel de valorisation financière (par exemple, 400 CHF pour 8 à 10 heures de travail pour un bilan)
• 25 % du travail essentiel non rémunéré (réseaux pluriprofessionnels, appels, rédaction de rapports, temps administratif, entretiens avec les parents...)
• Une perte d’attractivité du métier, risquant de provoquer une pénurie de thérapeutes en psychomotricité
• Une perte de pouvoir d'achat pour les thérapeutes

Nos demandes :
La psychomotricité doit être reconnue à sa juste valeur et rémunérée à hauteur de son rôle fondamental dans la société, ainsi que du temps réel consacré à chaque patient. Nous exigeons des mesures urgentes :

1. Revalorisation immédiate des tarifs, bloqués depuis 2009
2. Indexation des revenus sur le coût de la vie, comme c’est le cas pour d’autres professions de santé (perte de 7,7 % de leur valeur en 16 ans)
3. Révision des tarifs tous les 4 ans
4. Rémunération des actes hors présence du patient, indispensables au suivi (contacts avec les professionnels de santé et de l’éducation, rédaction de rapports, mesures d’aménagement scolaire, etc.)